Que faisons-nous de notre temps     ?

Réfléchir à notre rapport au temps en lisant De la brièveté de la vie de Sénèque (1- 65)

(édition Rivages/ poche)

Les hommes se plaignent souvent de la brièveté de la vie, mais est-ce la vie qui est brève ou la manière dont nous la vivons qui la rend brève  ?

1- Pourquoi la réflexion de Sénèque est-elle toujours pertinente pour nous  ?

2- Lecture commentée de De la brièveté de la vie de Sénèque

a- «  La vie qui nous échoit n'est pas brève, nous la rendons brève  »

La vie est un capital que nous dilapidons  : le temps est le seul bien que la nature nous a donné

Les passions et l'asservissement aux jugements d'autrui conduisent les hommes à perdre leur temps et à passer à côté de leur vie 

A l'origine de cette attitude, une conception erronée du temps  : «  Vous vivez comme si vous alliez toujours vivre », et l'oubli de la condition de mortel.   

b- Quel est le temps vécu d'un mortel  ?

C'est le présent, mais il est extrêmement bref  : «  il est toujours en mouvement et cessa d'être avant d'être arrivé  »

Les «  hommes occupés  » sacrifient le présent au futur et raccourcissent ainsi leur vie.         

Le temps est le seul bien que nous possédions dans notre vie mais il est aussi ce qui nous en dépossède progressivement. Le sage fait du présent le lieu privilégié de son existence en combattant le mouvement destructeur     du temps.

Le temps vécu ne se mesure pas en durée, mais en intensité

c- «     Lessages sont les seuls à vivre  »

Le rôle bénéfique du passé  : «  Ils (les sages) ne se contentent pas de bien préserver le temps qu'ils ont à vivre, ils adjoignent à leur existence toutes les autres.  » La fréquentation des sages du passé par la lecture permet de dialoguer avec eux, de participer à une véritable communauté des esprits qui transcende l'histoire, et de convertir ainsi la vie de mortel en «  immortalité  »

La sagesse est la seule chose que le temps ne puisse détruire, contrairement aux œuvres qui ont été bâties par l'ambition

Le triste spectacle de ces vieillards qui courent encore après les honneurs et «  meurent avant d'avoir vécu  »

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