La mondialisation est-elle un « doux commerce » ?
Par sa théorie du « doux commerce », Montesquieu ferait l'apologie du libre-échange qui, seul, pourrait apporter la prospérité et la paix entre les nations. Est-ce bien ce que veut dire Montesquieu lorsqu'il écrit : « L'effet naturel du commerce est de porter à la paix » (Esprit des Lois, Livre XX, chapitre 2).
La lecture des livres consacrés par Montesquieu à la question du commerce dans l'Esprit des lois (1748) permettra de réfléchir à sa nature et à son rôle, et de nous demander si l'on peut voir en lui le moteur du progrès de la civilisation. Qu'en est-il ainsi de ce que nous appelons aujourd'hui la mondialisation ?
Notre propos suivra 3 étapes :
1- La réflexion de Montesquieu montre d'abord les effets corrupteurs du commerce avant d'en aborder les effets bénéfiques (livre XX)
2- En quel sens le commerce « adoucit-il » les mœurs ? Montesquieu pense-t-il que le commerce apporte toujours la prospérité et la paix ?
3- Le « doux commerce » désigne-t-il un processus naturel qui entraîne le progrès de la civilisation ? La critique des contre-sens commis sur ce que Montesquieu entend par « doux commerce »
Conclusion : à la lumière des analyses de Montesquieu, que penser de la mondialisation ? Que penser par exemple d'un traité de libre-échange entre le Canada et les pays de l'Union Européenne comme le CETA (traité ratifié par les députés français en 2019) ?
Lectures conseillées :
L'Esprit des lois de Montesquieu, livre XX et XXI,
Le Capital de Marx, livre 1, huitième section, chapitre 31
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